Je n’ai pas de problème avec l’alcool, j’arrête quand je veux !
Sophie Schoelinck, diététicienne-nutritionniste dans la région de Charleroi nous parle de la consommation de boissons alcoolisées et de ses observations tout au long de sa pratique professionnelle depuis plus de 21 ans.
Depuis de nombreuses années, déjà, je reçois des patients qui me consultent pour les aider à perdre du poids. Généralement, c’est la porte d’entrée majeure qui nous mène à aborder la question de la consommation de boissons alcoolisées. C’est un sujet est assez délicat car il est souvent banalisé.
A la question : « Consommez-vous de l’alcool ? », il est fréquent de s’entendre dire : « Non, jamais ! »
Mais si la question est posée différemment : « Buvez-vous de la bière, du vin ? », la réponse est plus claire : « Oui », souvent suivie de l’un ou l’autre exemple sur un ton qui traduit parfaitement le côté minimaliste de l’importance attribuée à la dite consommation. En effet, pour beaucoup de gens, consommer de l’alcool équivaut à boire de l’alcool sec, à l’apéritif ou comme pousse-café.
Les raisons de cette addiction sournoise sont multiples, tout comme ses pratiques. Il y a le rituel quotidien qui s’installe en fin de journée pour décompresser après le travail, soit isolément – souvent en préparant le repas du soir –, soit en couple, alliant ainsi une pause de répit et un moment de complicité. Il est alors assez délicat de dénoncer ce temps de cohésion, entre partenaires, comme une source de questionnement par rapport à la problématique récurrente et addictive. Les enjeux ne sont pas seulement individuels, mais collectifs.
Des solutions existent pour combiner simultanément ce moment de connivence avec celui de détente, mais cela implique une réelle motivation de la part des deux personnes. Cet exemple peut paraître simple à résoudre, mais il en est tout autrement dans la réalité.
Il est même courant que la personne dissimule son assuétude. En effet, ce n’est pas facile d’avouer aux autres, ou à soi-même, son penchant pour les boissons alcoolisées ; tout comme il est difficile, voire impossible, de s’arrêter sans se faire aider. La crainte du regard « jugeant » d’autrui est un frein non négligeable. Le professionnel doit donc veiller à ne pas porter de jugement mais de faire preuve de bienveillance lorsqu’il pose son diagnostic.
Il n’est pas rare, non plus que ce vice, devenu un réflexe, joue un rôle de « pansement » de l’âme. C’est souvent de cette fonction inconsciente que la consommation addictive tire sa dépendance. Pour s’en défaire, il est indispensable de pouvoir identifier et mettre en lumière la problématique qui a mené à l’accoutumance, sans la dénoncer, au risque de perdre la relation de confiance et briser le lien thérapeutique. Cela demande beaucoup d’empathie et impose de savoir écouter sans (pré)juger.
La consommation d’alcool peut toucher, entre autres, l’éducation et trouver une résonnance dans la sphère professionnelle en facilitant la convivialité par la désinhibition qu’elle entraîne. Elle est souvent révélatrice d’un mal être profond induit, notamment, par un manque de confiance en soi et/ou une relation toxique, devenant ainsi le mirage d’un moyen d’y pallier.
Le mois de janvier, c’est bien connu, est le mois de toutes les bonnes résolutions. Depuis quelques années déjà, il en existe une très célèbre : « Tournée minérale » également connue sous « Dry January » par son extension internationale ; ce challenge invite celui ou celle qui s’y engage à éliminer toute consommation de la moindre goutte d’alcool durant cette période. De plus, c’est une excellente occasion de remettre en question ses (mauvaises) habitudes.
En 2020, avant le confinement, 23,7% des personnes âgées de 18 à 75 ans – soit près d’un quart de la population ! – avaient dépassé les repères de consommation, buvant plus de deux verres par jour sans le moindre jour d’abstinence par semaine. Et le confinement n’a rien arrangé !...
Des aides sont proposées pour encourager et soutenir les participants ; « Try dry » est une App qui met en avant les avantages et bienfaits du projet, comme le sentiment de fierté, l’aspect de la peau, le sommeil, le poids,… mais qui propose aussi des trucs & astuces pour tenir bon, et des recettes d’excellentes boissons sans alcool.
Sophie Schoelinck spécialiste de la nutrition, près de Charleroi, nous informe que sa consultation peut apporter l’aide indispensable à la prise de conscience de la (sur)consommation de boissons alcoolisées. Elle permet également de se situer par rapport aux comportements problématiques, de comprendre les enjeux pour tout un chacun, et ainsi, trouver des solutions adéquates ensemble pour s’en libérer tout en prenant du temps pour soi...
Les avis de nos patients
Les évaluations sont gérées par les outils E-net Business