La pratique de l'alimentation durable En quoi cela consiste au quotidien?
Sophie Schoelinck, diététicienne-nutritionniste sur la région de Charleroi souhaite prolonger les conseils abordés lors des consultations individuelles à propos de l’assiette durable. Elle fait suite à la semaine des diététiciens qui a eu lieu fin du mois de mars 2023 organisée par l’UPDLF (Union Professionnel des Diététiciens de Langue Française).
Sophie nous explique certains trucs et astuces pour nous permettre d'appliquer au quotidien des choix éco responsables.
Pour rappel, dans 25 ans, notre planète devra nourrir 9 milliards de personnes et pendant ce temps, les ressources nécessaires pour y parvenir s’amenuisent petit à petit. Il est devenu primordial de collaborer par notre assiette à la protection de notre planète.
En parvenant à consommer de manière différente, nous collaborerons à la santé de chacun. Nous pourrons aussi -je le souhaite- donner accès à tous, à une alimentation moins onéreuse. Il reste encore énormément d’étapes pour parvenir à trouver le meilleur équilibre possible entre économie, écologie et disponibilité pour tous. Si ces 3 objectifs peuvent être compatibles à l'avenir, nous pourrons être fière de notre résilience collective.
- D’ores et déjà, nous pouvons agir sur plusieurs axes :
- En appliquant une alimentation flexitarienne
L'alimentation flexitarienne contient moins de consommation de produits d'origine animale et plus de consommation de produits d'origine végétale : Il n'y a pas de viande par exemple quotidiennement.
- En réduisant notre gaspillage alimentaire
Par la gestion des stocks et des réserves alimentaires, l’organisation des achats en fonction des menus et l’adaptation des quantités en fonction du nombre de personnes dans le ménage. En tenant à jour un listing des dates limites des produits à consommer dans le congélateur, en réalisant des conserves avec des produits de saison. En les achetant au moment où ils sont les moins chers afin de les stocker (congélateur, conserves…). En étant créatif par la revalorisation des restes. L’échange entre voisins les surplus de production, les achats collectifs permettent de diminuer le coût du panier alimentaire.
- En évitant de consommer des aliments ultra transformés (MUTs)
Les aliments ultra transformés se retrouvent dans toutes les familles alimentaires. On peut les reconnaître grâce à une liste d'ingrédients sur l'étiquette souvent longue : au-delà de 6 ingrédients. Ils peuvent contenir aussi des additifs qui permettent d'augmenter la conservation. Ces aliments ultra transformés contiennent des substances peu ou pas utilisées à la maison : les colorants, les émulsifiants, les stabilisateurs de goût,… Ils sont mis en valeur par un emballage bien étudié pour attirer. Les couleurs « flashy » ou des termes attrayants comme « sans sucre », « riche en Vit X » ou « sans gluten » sont utilisés aussi pour favoriser l’achat. Il existe des outils intéressants comme l'application Siga® où le nutri-score sur les emballages qui peuvent nous aider à mieux sélectionner les produits achetés dans les grandes surfaces.
- En choisissant aussi des aliments qui ne contiennent pas ou peu de POPs.
Les POPs sont des Polluants Organiques Persistants.
Quantité moindre |
Les POPs sont moins présents dans les fruits et légumes. Les poissons maigres comme la limande, le merlan, la sole, le merlu, la plie ainsi que les produits laitiers plutôt demi-écrémés. |
Quantité moyenne |
Les POP’S sont moyennement présents dans les viandes, les produits laitiers, les œufs, la matière grasse animale. Occasionnellement du thon, du saumon, du bar, de la truite de mer, de la dorade. |
Quantité forte |
Les POP’S sont plus présents dans les viandes rouges, les MUTs, féculents raffinés (gâteaux, viennoiseries,…), dans les poissons gras et les fruits de mer. |
En favorisant la consommation de fruits et légumes dans notre assiette, de légumineuses, de graines complètes et de matières grasses d'origine végétale, la consommation de POPs est limitée.
Même si, les recommandations alimentaires de produits de la mer sont portées à deux fois par semaine, il est utile d’essayer de privilégier la consommation de poissons maigres et d’origines les plus proches de chez nous.
En observant le tableau ci-dessus, vous pouvez trouver un argument supplémentaire pour privilégier la préparation maison de pâtisseries plutôt que celles proposés par la grande distribution.
Sophie Schoelinck, diététicienne sur la région de Charleroi nous rappelle à quel point notre comportement alimentaire peut impacter notre santé ainsi que le budget de notre alimentation. Prendre soin de notre planète, finalement, nous donne des avantages bien plus larges. A ces lignes de conduite proposées, ci-dessus, il est essentiel d'apporter un regard individualisé. Dans la perspective d'adapter l'alimentation aux besoins de chacun, il est nécessaire de faire appel à un professionnel compétent dans ce domaine pour recevoir des conseils raisonnables et raisonnés.
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